Chronique n°4 : La couleur des sentiments, Kathryn Stockett.

Synopsis : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Avis :

        Je dois avouer que je préfère lire un livre avant de voir son adaptation au cinéma, mais pour La couleur des sentiments, c'était une sortie organisée au cinéma pour voir le film en V.O. et j'ai tellement adoré le film et j'ai donc demandé à mes parents de me prendre le livre, que j'ai eu il y a déjà deux Noël.
        Sur la couverture on voit deux bonnes afro-américaines qui s'occupent d'un bébé blanc, ce qui est assez représentatif du livre, et du fait que c'était les bonnes qui, à l'époque, s'occupaient des enfants de leurs employés, en plus de faire leurs ménage et leurs cuisine. Le bouquin est assez épais, en plus j'adore les bons gros livres et celui ci ne déroge pas à la règle.

        L'histoire est coupée en trois narrations qui suivent un schéma spécifique ; deux chapitres sous le point de vue de Aibileen, une bonne, deux chapitres sous le point de vue de Minny, une autre bonne et meilleure amie d'Aibileen puis deux chapitres sous le point de vue de Skeeter, une jeune femme blanche qui vient de finir ses études et qui veut comprendre ce qui est arrivé à sa bonne, Constantine. C'est cela qui va engendrer une sorte d'amitié entre ces trois personnages, et c'est ainsi que Skeeter va apprendre que la vie de bonne n'est pas une vie si rose que cela.

        Ce livre m'a prit aux tripes, je l'ai lu d'une traite, même si il fait plus de 500 pages, mais j'arrivais pas à m'arrêter, l'histoire est vraiment prenante, on entends parler en cours d'histoire de la ségrégation qu'à connu les Etats-Unis durant les années soixante sans vraiment le comprendre et de ce dire que cette histoire comme toutes les petites histoires de vie racontées par les bonnes pourraient être de vraies histoires nous fends le cœur.
        Pour ce qui est de l'adaptation cinématographique, Emma Stone joue le rôle de Skeeter à la perfection, en fait, tout les rôles sont impeccablement joués, l'histoire est totalement respecté de A à Z, rien à redire à part que si le livre vous a plu, n'hésitez pas à voir le film, et/ou inversement.
        La fin du livre comme la fin du film vous tire quelques larmes, en tout cas ça a été le cas pour moi. Kathryn Stockett a une plume incroyable et c'est malheureusement son seul livre ( pour l'instant j'espère ! ) Une véritable leçon de vie, ce livre vous fera passer du rire aux larmes d'une seconde à l'autre. 

Note : 20/20 !

Citation favorite :

« Aibileen : Aujourd’hui, je vais te raconter l’histoire d’un extra-terrestre. Un jour, un martien plein de sagesse descendit sur la Terre pour nous apprendre une ou deux choses.

Mae Mobley : Un martien ? Grand comment ?

Aibileen : Oh environ deux mètres !

Mae Mobley : Comment il s’appelait ?

Aibileen : Martien Luther King. C’était un très gentil martien ce Luther King, exactement comme nous, avec un nez, une bouche et des cheveux sur la tête, mais les gens le regardaient parfois d’un drôle d’air, et je crois qu’il y en avait qui étaient carrément méchants avec lui.

Mae Mobley : Pourquoi Aibi ? Pourquoi ils étaient méchants avec lui ?

Aibileen : Parce qu’il était vert. »