vendredi 10 janvier 2014

Chronique n°7 : L'amant, Marguerite Duras.


Synopsis : Dans L’Amant, Marguerite Duras reprend sur le ton de la confidence les images et les thèmes qui hantent toute son œuvre. Ses lecteurs vont pouvoir ensuite descendre ce grand fleuve aux lenteurs asiatiques et suivre la romancière dans tous les méandres du delta, dans la moiteur des rizières, dans les secrets ombreux où elle a développé l’incantation répétitive et obsédante de ses livres, de ses films, de son théâtre. Au sens propre, Duras est ici remontée à ses sources, à sa “ scène fondamentale ” : ce moment où, vers 1930, sur un bac traversant un bras du Mékong, un Chinois richissime s’approche d’une petite Blanche de quinze ans qu’il va aimer. Il faut lire les plus beaux morceaux de L’Amant à haute voix. On percevra mieux ainsi le rythme, la scansion, la respiration intime de la prose, qui sont les subtils secrets de l’écrivain. Dès les premières lignes du récit éclatent l’art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois capable de saisir toutes les nuances, d’aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. Un extrême réalisme (on voit le fleuve, on entend les cris de Cholon derrière les persiennes dans la garçonnière du Chinois), et en même temps une sorte de rêve éveillé, de vie rêvée, un cauchemar de vie : cette prose à nulle autre pareille est d’une formidable efficacité. À la fois la modernité, la vraie, et des singularités qui sont hors du temps, des styles, de la mode. 

Avis :

        J'avais pas décidée de lire ce livre au début, mais à la fac, j'ai suivi un cours de littérature et cinéma et on a comparé des passages de ce livre avec son adaptation au cinéma et quand je suis tombée sur le livre à la bibliothèque je me suis dit, pourquoi pas.
        Pour la couverture, et bien elle est blanche ahah rien à dire dessus, j'ai vu une couverture plus récente où on voit une photo du Mékong, bien représentatif du récit, ce qui est toujours un bon point.
        L'histoire de ce roman est un roman autobiographique de l'auteure, racontant la jeunesse de Marguerite Duras en Indochine. Sa mère et ses deux frères étant déjà décédés quand elle entame cette écriture, elle peut se pencher sur ses relations avec ses derniers beaucoup plus librement. Comme le titre l'indique, on va suivre l'histoire naissante d'une idylle entre l'auteure et son amant, un riche rentier chinois, relation peu conventionnelle dans l'Indochine coloniale de l'époque.
        Il m'a fallu un peu plus d'une heure pour lire ces 142 pages et je ne le regrette pas ; le roman est court, léger, très facile à lire. Il suffit d'être bien concentrée dans l'histoire et la lecture se fait par elle même, tellement la prose de Marguerite Duras est agréable. L'histoire est assez fragmentée, car l'auteure utilise des éléments passés ou futurs du récit, ce qui pourrait rendre le récit assez brouillon, mais comme je l'ai dit plus haut, il suffit d'être un minimum concentré dans la lecture et on arrive à suivre le fil de sa pensée.
        La fin est assez prévisible, comme tout les livres traitant d'une histoire d'amour aussi complexe, mais le dernier paragraphe, qui est assez romantique, lui peut étonner le lecteur et le laisser un peu rêveur. En tout cas, ce fut le cas pour moi. C'est une lecture que je pourrais conseiller à toutes celles qui veulent une lecture rapide, légère, mais ce n'est pas non plus une grande oeuvre que je recommanderais à tout le monde. Je dirais que c'est un classique en ce qui concerne le genre du Nouveau Roman.

Note : 14/20

Citation favorite :

« Je n'ai jamais écrit, croyant le faire, je n'ai jamais aimé, croyant aimer, je n'ai jamais rien fait que d'attendre devant la porte fermée. »

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